Autour de chez nous

Après une reconversion réussie, Lille est devenue une ville touristique européenne de premier plan, à deux pas de la Belgique et trois de l'Angleterre ! Que l'on soit de passage pour un week-end ou plus longtemps, la capitale des Flandres est une ville à taille humaine où il fait bon vivre et flâner toute l'année et plus encore quand il fait beau ! Lille offre des trésors architecturaux très diversifiés, qui vont du roman au gothique, en passant par le style renaissance, flamand, art nouveau au style contemporain avec la construction du quartier Euralille dans les années 1990. En partant de la Grand Place et la Vieille Bourse, et en laissant derrière vous les rues commerçantes piétonnes (rue Neuve et rue de Béthune), le Vieux-Lille vous tend les bras et vous mène au gré de ses rues pavées et de ses placettes vers des boutiques un peu plus chics, des restaurants et des lieux culturels (musée Hospice Comtesse , Maison natale du Général de Gaulle , cathédrale Notre-Dame de la Treille , Citadelle ) à visiter avant ou après avoir dégusté une bonne bière ! Si ces agrandissements successifs au cours des siècles en ont fait aujourd'hui la quatrième métropole de France, Lille intra muros reste une "petite" ville que l'on peut découvrir en grande partie à pied ou en vélo (V'Lille). Les villes alentour valent aussi le détour, on les rejoint en voiture, en métro ou en tram, comme Roubaix et Tourcoing, témoins d'un passé textile florissant jusqu'à la crise des années 1970, ou Villeneuve-d'Ascq, ville nouvelle qui héberge le LAM, musée d'art moderne . La liaison TGV Lille-Paris en 1993, la création du nouveau quartier Euralille et l'arrivée de l'Eurostar en 1994 sont autant d'atouts qui ont permis à la ville de tourner le dos à son passé industriel, sans l'oublier, et d'entrer avec confiance dans le troisième millénaire ! La ville, appréciée notamment par les étudiants du côté de la rue Solférino et ses nombreux bars, est désormais reconnue pour son cadre de vie accueillant, son dynamisme, son patrimoine préservé et sa vie culturelle intense. Et ce ne sont pas ses habitants, fiers d'être Ch'tis, qui vous diront le contraire. Comptez d'ailleurs sur eux et sur leur accueil pour n'avoir qu'une envie : revenir et prolonger votre découverte des trésors de la capitale des Flandres et de la région Nord-Pas-de-Calais .

Ah les places d'Arras ! Vous ne les connaissez pas ? Alors filez contempler cet ensemble unique d'architecture flamande et qui en constitue la plus proche avancée en terre de France. Pour exceptionnel qu'il soit, il serait dommage de réduire Arras à ce seul joyau. Allez, remontons la pendule de l'histoire. Au temps de la Gaule, elle s'appelait Nemetocena et il semblerait que César y campa. Les Néerlandais la baptise Atrecht . Mais c'est bien sous son nom actuel qu'Arras se développe au XIIème siècle d'un point de vue économique : la qualité de ses draperies fait l'admiration du monde entier. Elle passe sous domination espagnole ? Le commerce du grain l'enrichit encore. Signe de cette prospérité, elle se dote d'un hôtel de ville et de ce fameux beffroi : 75 mètres du sol à la pointe de la hampe du lion. Il faut grimper tout en haut de ce monument emblématique pour contempler la ville. Et là on reste perplexe. Est-ce là cette ville bombardée durant la Première Guerre mondiale ? Pourtant, en bas, on a l'a bien vu, le grandiose Palais Saint-Vaast. On l'a bien admiré, le théâtre néo-classique et sa salle à l'italienne. On s'est bien esbaudi rue de la Taillerie : imaginez, 155 maisons reposant sur 345 colonnes de grès assises sur 2, parfois 3 niveaux de boves , ces anciennes carrières crayeuses ! On s'est largement promené sur la citadelle de l'indétrônable Vauban. On a même vu la maison où vécut Robespierre et qui héberge un musée du compagnonnage (mais raconte si peu de la vie de l'Incorruptible). Et oui, Arras, défigurée par la Grande Guerre, fut admirablement reconstruite. Mais l'empreinte de la douleur demeure. Il y a bien sûr la carrière Wellington , le site emblématique retraçant l'histoire de la bataille d'Arras de 1917 avec son gruyère de galeries souterraines. Et puis il y a les cimetières britanniques - plus de 150 ! - comme celui du Faubourg d'Amiens. Et des mémoriaux en pagaille : à Monchy-le-Preux, c'est un caribou qui rappelle le sacrifice des Terres-Neuviens ; à Vimy, un parc commémoratif a été offert au Canada à l'endroit même où ses soldats, aidés des Britanniques, prirent cette crête d'assaut en avril 1917 ; tranchées, souterrains, trous d'obus, les cicatrices sont toujours là. Émouvant aussi, le musée Jean et Denise Letaille à Bullecourt qui laisse parler les objets : étuis à cigarettes, casques, quarts… ici, ce sont les soldats australiens que l'on salue. Ne croyez pas pour autant qu'Arras est une ville triste, engluée dans son passé ! La preuve, elle a même posé sa candidature pour être la capitale de la nouvelle grande région du Nord-Pas-de-Calais Picardie !

Le parc zoologique de Lille est le site le plus visité du Nord Pas-de-Calais ! Et, plutôt rare pour un zoo, son entrée est... gratuite. Situé a u pied des remparts de la citadelle Vauban, à deux pas du centre ville, le Zoo de Lille se niche dans un écrin de verdure de 3,5 ha. Ouvert en 1950, il offre 6 zones thématiques qui permettent de découvrir 70 espèces animales. Rhinocéros blanc, petits et grands primates, perroquets, reptiles... sont quelques-uns des 300 animaux qui cohabitent dans l'Allée des Volières, la Maison Tropicale, la Vallée des Singes, l'Île de Madagascar, les Terres d'Amérique et les Terres d'Afrique. Lieu d'apprentissage, d'éducation et de sensibilisation à la protection de la biodiversité et des espèces animales menacées, le Zoo de Lille accueille chaque année entre 850.000 et 1 million de visiteurs, et propose de nombreuses activités et animations. Entrée gratuite. Ouvert de 10h à 18h la semaine et de 10h à 19h le week-end, dernier accès 30 minutes avant la fermeture des portes. Fermeture de la maison tropicale entre 12h et 13h et 30 minutes avant la fermeture du parc. Fermé le mardi et le 1er week-end de septembre (braderie)

 C'est l'un des premiers ouvrages militaires conçu par Vauban et pas des moins impressionnants ! Inscrites sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco, il faut compter près 1h30 pour venir à bout de l'ensemble de ces fortifs. On ne manque pas le Mur des Fusillés, qui rend hommage à 218 résistants tués dans les fossés de la Citadelle.

Plus d'un hectare de superficie ! La grand-place mérite son nom : maisons de briques et de pierre aux façades richement sculptées, elle témoigne superbement du passé commerçant d'Arras. Quant à la place des Héros, connue dès le moyen-âge pour son marché, c'est le berceau du beffroi.

Accès : gare d'Arras à 5 minutes à pied du musée

Ne quittez pas le Vieux Lille sans visiter la Cathédrale Notre-Dame-de-la-Treille consacrée au culte de la vierge Marie. Cette oeuvre gothique du XIXème siècle aux dimensions monumentales est inscrite au patrimoine des Monuments Historiques. Son originalité ne vous laissera pas de marbre... Une fois à l'intérieur, suivez son déambulatoire lumineux afin d'admirer la statue de la Treille symbolisant la vierge, idolâtrée depuis plus de 800 ans. Toutes les autres églises de Lille sont d'origine récente, à commencer donc par la cathédrale Notre-Dame-de-la-Treille, dont la construction débute en 1854 pour s'achever en... 1999, près de 150 ans plus tard ! Elle doit son existence à la volonté de la bourgeoisie industrielle lilloise d'ériger une somptueuse église dans le style gothique du XIIIème siècle, inspiré de Viollet-le-Duc, afin de susciter la création d'un évêché à Lille et son nom à une statue de la Vierge du dernier quart du XIIème siècle vénérée depuis le XIIIème siècle pour les miracles qui lui sont attribués. Mais le projet connaîtra de nombreuses péripéties de sorte qu'après un siècle de travaux, il est loin d'être achevé et doit être révisé. Finalement, ce n'est qu'en 1991 que la décision de terminer la façade est prise par l'Association diocésaine de Lille. Elle retient un projet de style résolument moderne, composé d'une ogive de 30 mètres de haut tapissée de 110 plaques de marbre translucide que soutient une structure métallique et qui se termine par une magnifique rosace de l'artiste Ladislas Kijno. Il en résulte un édifice composite, pour partie temple néogothique à la gloire de l'industrie, pour partie hymne à la technologie moderne. Les nombreuses mosaïques sont à cet égard particulièrement remarquables. Par ailleurs, la cathédrale héberge depuis 2008 le Grand Orgue du studio 104 de la Maison de la Radio, qui compte parmi les plus grandes orgues de France. Dotée d'une crypte de 2 500 m2, elle accueille également le centre d'art sacré contemporain qui présente des œuvres sur le thème de la Passion.